Les talus ne sont plus totalement fauchés au printemps. C'est ce que l'on appelle l'entretien différencié. Nous répondons ici à quelques questions afin de vous aider à comprendre cette pratique qui vise à favoriser la biodiversité. 

Pourquoi les talus ne sont-ils plus totalement fauchés au printemps ?
Pour répondre aux enjeux actuels de changement climatique et de déclin de la biodiversité, les administrations publiques (canton et communes) changent leur pratique et entretiennent différemment certains talus des routes et parcelles communales. C'est le cas de la la Commune de Montreux qui change sa pratique en 2023.

L’entretien différencié, ça consiste en quoi concrètement ?

  • Une fauche de sécurité au printemps : environ 1 m de large depuis la route
  • Une fauche totale en automne : entre la route et les parcelles privées
  • Lorsque la sécurité le permet, pour certains talus, une fauche des 2/3 du talus en automne afin de laisser un refuge hivernal pour la faune.

La sécurité est-elle garantie ?
La Commune assure la sécurité de toutes les usagères et tous les usagers en fauchant de manière adaptée à chaque lieu et en garantissant une visibilité optimum. La sécurité est la première préoccupation de la Commune.

Pourquoi sauvegarder et promouvoir la nature des talus de route ?
La perte d’habitat est le premier facteur de déclin de la biodiversité. Et les terrains de bords de routes sont parmi les dernières surfaces de prairie de qualité qui ne sont pas des surfaces agricoles ou privées. Par conséquent, il est très important de les valoriser et de les laisser à la nature.
Très souvent, les bords de route abritent des espèces rares et menacées de Suisse. De plus, certains tronçons constituent des corridors de migration pour la faune et permettent de rejoindre d’autres habitats.

Comment favoriser la biodiversité ?
En Suisse, de nombreuses espèces sont menacées car privées de leur habitat naturel, dont :

  • 25 % des plantes
  • 70 % des amphibiens
  • 35 % des mammifères
  • 40% des oiseaux
  • 60 % des insectes

L’augmentation des surfaces naturelles accroît le nombre d’habitats pour les espèces et multiplie le nombre de fleurs et d’animaux présents sur la Commune. Cela permet notamment de créer :

  • Un habitat, un espace de reproduction et de nourriture pour les insectes, petits mammifères et lézards
  • Une zone de reproduction pour les fleurs
  • Un garde-manger pour les oiseaux qui mangent des insectes ou des graines

L'entretien différencié permet de redonner sa place à la nature.