La Municipalité considère que la suppression de la redevance – conséquence en cas d’acceptation de l’initiative – menacerait l’existence des radios et télévisions régionales et locales, qui jouent un rôle indispensable d’intermédiaires entre les collectivités publiques et la population. Ceci est particulièrement vrai hors des grandes villes, où le bassin publicitaire n’est pas suffisant pour vivre sans redevance. La commune de Montreux compte sur ces médias de proximité pour relayer ses informations politiques, mais aussi culturelles, sociales et sportives de manière indépendante et impartiale, apportant ainsi une contribution essentielle au bon fonctionnement de la démocratie.
La suppression du service public aurait également des conséquences négatives sur les nombreuses manifestations organisées à Montreux. Si l’initiative était acceptée, celles-ci bénéficieraient de moins de reflets et d’aide à la production d’images, et, par voie de conséquence, de moins d’audience et de moins de sponsors, avec un risque d’appauvrissement de l’offre et un possible report des charges sur la Commune. Une mauvaise affaire pour Montreux, qui accueille de nombreux événements d’envergure : grandes manifestations (Fête fédérale de musique ou autre), festivals (Montreux Jazz Festival, Montreux Comedy, etc.) et compétitions sportives régulières ou ponctuelles (Montreux Volley Master, championnat du monde de rink hockey, championnats d’Europe d’escrime et de taekwondo, etc.).
A partir du 1er janvier 2019, grâce à la révision de la loi sur la radio et la télévision adoptée par le Parlement fédéral, la redevance ne sera plus que de 365 francs par an et par ménage ; soit 1 franc par jour pour un service public de qualité. Sans la SSR et les diffuseurs régionaux, les systèmes de TV payants deviendraient la norme, ce qui risquerait, au final, d’être beaucoup plus cher pour les habitants de ce pays.
Pour toutes ces raisons, la Municipalité de Montreux, tout comme, notamment, l’Union des villes suisses et l’Association des communes suisses, recommande à la population de voter non à l’initiative « No Billag » soumise au peuple suisse le 4 mars prochain.